ÉVANOUIR (S') v. pron.
XII^e siècle, soi esvanir. Issu du latin populaire *evanire, altération du latin classique evanescere, « disparaître, s'évanouir », dérivé de vanus, « vide, sans substance ».

★I. Perdre connaissance, tomber en syncope. S'évanouir de peur, de douleur. Cette femme s'évanouit en apprenant la mort de son mari.

★II. Surtout litt. Disparaître, se dissiper jusqu'à ne plus laisser de traces.
☆1. Cesser d'être visible ou perceptible. Sa silhouette s'évanouissait dans la nuit. L'étoile filante brilla quelques instants, puis s'évanouit. Un son qui s'évanouit au loin. Le paysage s'évanouissait peu à peu dans la brume. Fam. Il s'est évanoui dans la nature, il a disparu, on ne sait où le retrouver. • Spécialt. Cette couleur s'évanouit, elle pâlit, elle passe. Une teinte qui s'évanouit dans une autre, qui s'y fond.
☆2. Fig. Cesser d'exister. Tous les grands biens qui étaient dans cette famille se sont évanouis. Son bonheur s'est évanoui. Au participe passé, adjt. Une gloire évanouie. • Expr. S'évanouir en fumée, se dissiper comme de la fumée. Ses espoirs se sont évanouis en fumée.